Le parler plurilingue des migrants d'Origine sénégalaise en espagne Autores: Back Sene Thiandoum= El habla plurilingüe de los migrantes de origen senegalés en EspañaL'example des réunions d'associations à Lavapiés (Madrid) = El ejemplo de las reuniones de asociaciones en Lavapiés (Madrid)

  1. SENE THIANDOUM, BACK
Dirixida por:
  1. Gemma Sanz Espinar Director
  2. Aly Tandian Co-director

Universidade de defensa: Universidad Autónoma de Madrid

Fecha de defensa: 26 de outubro de 2018

Tribunal:
  1. Colette Noyau Presidente/a
  2. Jesús Bretos Secretario/a
  3. Justo Bolekia Boleká Vogal

Tipo: Tese

Teseo: 573817 DIALNET

Resumo

Résumé Ce travail est un apport à la compréhension du parler plurilingue. Plus précisément un cas peu ou pas étudié, à savoir, le parler trilingue des migrants sénégalais en Espagne à travers le discours enregistré de réunions de deux associations de Sénégalais au quartier de Lavapiés à Madrid. Ces locuteurs utilisaient au Sénégal un parler bilingue wolof-français (dit « wolof-urbain ») qui a proliféré au Sénégal après les indépendances, ce phénomène est dû à l’imposition de la langue française comme langue officielle du pays au détriment des langues nationales ou régionales (wolof, sérère haalpulaar, diola…). Ces différentes langues vont coexister avec le français, langue officielle, dans un contexte plurilingue et diglossique. Ces migrants sénégalais vont développer, après leur arrivée en Espagne, un parler trilingue (wolof-français-espagnol). Afin de vérifier l’existence de ce parler trilingue au sens du « parler plurilingue » de Lüdi et Py (2003), nous avons procédé dans l’optique d’une étude discursive à une approche sociolinguistique, pragmatique et discursive. En effet, on a retrouvé qu’il y a des tours de parole unilingues (en espagnol, en français ou en wolof), des tours de parole bilingues (wolof-espagnol, wolof-français, espagnol-français) ainsi que trilingues (wolof-espagnol-français), et nous avons pu montrer que malgré la présence d’autres langues telles que l’anglais et l’arabe, les mots dans ces dernières langues n’ont qu’un statut d’emprunts. Par ailleurs, nous avons constaté la flexibilité de ce parler en raison de facteurs pragmatiques : lorsque les locuteurs se trouvent en présence d’un interlocuteur hispanophone, cela a une influence de facto sur la présence de l’espagnol dans le parler trilingue. Enfin, le parler plurilingue a des caractéristiques aussi différentes selon des facteurs sociologiques, à savoir, le niveau d’études des locuteurs (pas de scolarisation/enseignement primaire, secondaire ou universitaire). Nous avons mené une étude des types d’alternances codiques et cela nous a permis de découvrir quelques règles idiosyncrasiques communes à différents locuteurs qui ne correspondraient pas aux trois langues principales de ce parler trilingue, ce qui nous fait penser à une nouvelle définition du « parler plurilingue » avec ce trait définitoire. En définitive, dans le cadre d’une approche sociolinguistique nous avons aussi analysé les représentations, attitudes envers les langues espagnole, française et wolof de ces locuteurs.