Enfin et finalement, proches parents ou parents lointains?la part de la subjectivité dans un cas de prétendue synonymie

  1. María Luisa Donaire 1
  1. 1 Universidad de Oviedo
    info

    Universidad de Oviedo

    Oviedo, España

    ROR https://ror.org/006gksa02

Journal:
Cahiers de praxématique

ISSN: 0765-4944

Year of publication: 2014

Issue: 62

Type: Article

DOI: 10.4000/PRAXEMATIQUE.3919 DIALNET GOOGLE SCHOLAR lock_openOpen access editor

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Abstract

Les Dictionnaires proposent souvent des synonymes qui complémentent la définition de certaines unités lexicales : c’est le cas, par exemple, d’enfin et finalement, qui apparaissent comme commutables au moins dans certains contextes. Ce serait donc un aspect de la langue où se manifesterait la perméabilité des frontières dans le domaine de la signification, et l’existence dans le lexique d’une zone diffuse. L’examen d’un nombre élevé d’occurrences de finalement et d’enfin, et l’établissement de leurs propriétés linguistiques respectives, faisant appel notamment à la théorie de la polyphonie, permettra de déterminer les similitudes entre ces deux marqueurs et surtout les différences, qui font préférer l’un ou l’autre dans les divers contextes. L’hypothèse de base de cette étude signale la monstration d’une certaine attitude du locuteur, et par là d’une forte subjectivité, présente dans la signification d’enfin et absente dans celle de finalement, comme le trait qui permet de distinguer nettement les deux marqueurs. Ceci ne fait cependant pas obstacle à un emploi « subjectif » de finalement qu’il faudra caractériser face à un emploi proche d’enfin.